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Poétiser le monde, les âmmes et les hommes

Moussaillon

Ce moussaillon, qui rêvait de devenir capitaine, qui rêvait de parcourir les océans, qui rêvait tout simplement d’être grand, a fini par être pris au piège des sables mouvants, au pied du Cap Spartel, haut lieu de rendez-vous des naufragés et des rêveurs.

Avant que l’océan ne s’unisse à lui, que n’arrive sa dernière heure, son dernier souffle, sa dernière inspiration, il a fini par pardonner. Pardonner le mal qu’on lui a fait, les blessures occasionnées, les trahisons inachevées, les doutes à son encontre, leur empressement à aimer ailleurs, le viol de son âmme. On a cru depuis toujours qu’il n’était pas doué, fort et courageux. Il a fait même l’objet de marchandage, comme un vulgaire objet sur les étals du Grand Souk. Ce fût certainement vrai.

Vrai jusqu’à cet instant, où le pardon le libère. Naguère en paix avec personne, il sait maintenant, qu’il pardonne. Non pas parce qu’ils méritent d’être pardonnés, mais parce que le chemin vers Dieu passe par le chemin de sa paix. Antichambre de sa liberté.

Ce chemin, ce cheminement fondé sur l’Ammour de soi pour aimmer les autres, est douloureux, tortueux et ô combien lumineux. Loin des lumières de la ville et de ses artifices, ce chemin ne laisse guère place aux chimères futiles, aux réjouissances de nos egos et à bien des égards aux fuites et à l’égarement.

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