Son immeuble d’enfance, dans lequel il a ri, joué, pleuré, rêvé, aimé n’est plus. Victime de ces grands aménagements urbains, qui succèdent à d’autres aménagements urbains des années 60-70, cet immeuble vit dans ses souvenirs et dans quelques photos jaunies. A défaut de permettre la transformation des cœurs et des consciences, nous préférons démolir un immeuble, abattre des forêts, tracer des nouvelles routes.
Le renouvellement urbain cache souvent l’absence de renouveau humain. La vraie transformation sociale c’est donner les moyens aux habitants d’accéder à l’éducation, à la culture, aux savoirs et leur permettre de choisir leur lieu de vie et leurs voisins.
La liberté commence par avoir le choix, de rester ou de s’extraire de sa condition. Toute privation de cette liberté est une assignation à résidence, un asservissement, pour ne pas dire un contrôle des consciences